Qu’est ce qu’un chef de projet aménagement dans le secteur public et parapublic ?

Un chef de projet aménagement dans les secteurs publics et parapublics : qu’est-ce que c’est ?

 

Avez-vous déjà entendu parler des secteurs public et parapublic ?  Et un chef de projet aménagement, ça vous dit quelque chose ? Pas de souci, nous sommes ici pour vous expliquer les missions et les responsabilités du métier de chef de projet aménagement dans les secteurs public et parapublic. 

 

Le métier de chef de projet aménagement

Au sein des équipes aménagement d’une collectivité locale (Mairie, structure intercommunale, département, région) ou directement d’un établissement public (aménagement / foncier), d’une Entreprise Publique Locale ou d’un OPH ayant développé une compétence aménagement, le chef de projet aménagement participe à la conception de projets d’aménagements et de projets urbains en lien avec les collectivités. Il conduit ces projets en matière de planification urbaine en organisant les opérations pour le compte de son organisme. Il aide notamment les collectivités « maître d’ouvrage » à choisir le mode de réalisation le plus adapté, avant d’organiser et de coordonner lui-même les opérations avec les différents partenaires.

Les objectifs du chef de projet aménagement

Les objectifs du chef de projet aménagement sont multiples. En participant et en pilotant la conception du projet, il doit en assurer la gestion et la cohérence. Mais il doit aussi gérer la réalisation des opérations d’aménagement nécessaires au projet. Ses missions comprennent donc à la fois le conseil, la mise en place d’études ainsi que la gestion de projet et la coordination de l’ensemble des intervenants et partenaires.

Dans le cadre des Sociétés d’Economie Mixte, il doit répondre aux consultations et aux mises en concurrence auxquelles les collectivités sont astreintes pour choisir leurs aménageurs, et les SPL étant un outil direct des collectivités en sont par ailleurs dispensées.

En tant que conseil du maitre d’ouvrage public, il est amené à examiner les potentialités du foncier dans le cadre des projets de la collectivité. Il pilote les différentes phases de l’opération d’aménagement en amont de la construction, sur les aspects administratifs, juridiques, techniques, financiers et commerciaux.  Il coordonne les études nécessaires au projet,  sur les volets programmation et études préalables et opérationnelles.

Il définit et suit les différentes phases opérationnelles en coordonnant l’ensemble des intervenants et partenaires. Enfin, il est garant du bon suivi financier du projet afin de mener les négociations avec les différents concessionnaires, promoteurs, commercialisateurs…

Quelles compétences pour ce métier ?

En termes de compétences, le chef de projet aménagement doit connaître les réglementations techniques relevant des procédures d’aménagement et d’urbanisme opérationnel, mais aussi les politiques locales de l’habitat, les règles d’urbanisme. Ou encore l’ingénierie financière et des dispositifs spécifiques.

Il maitrise les exigences environnementales, les normes et les innovations en matière de nouveaux modes de développement urbain.

Ce professionnel dispose également d’une bonne compétence de dialogue avec les différents acteurs du champ opérationnel (élus, habitants, professionnels…).

Il maîtrise les différentes étapes d’un projet d’aménagement ou de construction (faisabilité, contraintes juridiques et environnementales, stratégie de développement, communication du projet).

Enfin, il doit avoir un très bon sens de l’organisation, la capacité à travailler de façon transversale et en autonomie pour mener à bien ses missions.

Les défis du chef de projet aménagement

Aujourd’hui, le chef de projet aménagement fait face à de nouveaux défis. Les nouveaux enjeux environnementaux, les nouvelles problématiques urbaines, l’évolution permanente de la loi… Il doit s’adapter en continu, et ce même si un projet prend du temps. Il doit rester en alerte quant aux possibles évolutions liées à l’aménagement et l’urbanisme. 

De plus, l’aménagement du territoire sous l’égide des acteurs publics (collectivités, Etat,…) a laissé place à une pluralité d’acteurs et de conditions locales très différenciées. Notamment en matière d’économie, car les enjeux ont été appréhendés avec les concepts de concurrence et de « marketing territorial ». Aujourd’hui le développement économique est largement intégré aux stratégies territoriales, et représente un enjeu important pour le chef de projet en aménagement.

C’est donc un professionnel rare, très sollicité et souvent difficile à recruter.

Loi ALUR et loi MAPTAM

La Loi ALUR du 24 mars 2014 a vu sa dimension environnementale renforcée, avec des amendements récents. Le Parlement sort au moins deux lois directement liées au logement par quinquennat. Sans compter les nouvelles règlementations urbanistiques publiées dans d’autres lois. Cette veille légale est nécessaire pour être un professionnel aguerri. 

Autre exemple avec la loi MAPTAM (Loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et de l’affirmation des métropoles). Elle prévoit des modifications du statut des communautés de communes, d’agglomération et urbaines pour renforcer leur degré d’intégration. Cette loi vise à mutualiser les transports et d’autres compétences stratégiques pour relier les communes entre elles. Ainsi, le chef de projet aménagement doit s’orienter vers une vision intercommunal pour envisager ses projets à venir.

Quid de l’ANRU

Dans le cadre de l’ANRU, la mise en œuvre de projets urbains a également favorisé d’importantes concertations publiques. Le chef de projet aménagement est de plus en plus amené à prendre en compte l’avis des habitants. A élaborer de façon participative des projets urbains et de rénovation de l’habitat dégradé, tout en s’engageant sur des questions liées au respect des normes environnementales, à la qualité de vie,  la mixité et à la diversité sociale, et aux relations intergénérationnelles.

Les nouvelles gouvernances des territoires, l’émergence des intercommunalités, le lancement de nombreux chantiers de planification SCoT (Schéma de cohérence territoriale) et PLU(i) (Plan local d’urbanisme intercommunal), modifient les pratiques professionnelles des chefs de projet aménagement.

 

Le Chef de projet aménagement et les cabinets de conseil

Le chef de projet aménagement peut intervenir dans le secteur parapublic (agences urbanisme, sociétés publiques locales, opérateurs HLM, Conseils d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement – CAUE, Agences départementales d’information sur le logement – ADIL, etc.), en tant que collaborateur de cabinet de conseil et d’accompagnement des acteurs du service public et parapublic.

Au delà des grands cabinets de conseil et d’ingénierie, on trouve également des cabinets de taille plus restreinte qui ont la spécificité de présenter une expertise plus ciblée en termes technique, d’environnement territorial, et qui revendiquent une forte proximité avec leurs interlocuteurs.

Là encore, le chef de projet aménagement à une parfaite connaissance des réglementations techniques propres au secteur et à la collectivité concernée. Il travaille main dans la main avec ses interlocuteurs pour prendre en considération les exigences des politiques locales. Il peut être amené à travailler dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU).

Il maitrise parfaitement les méthodes d’analyse urbaines et environnementales, il est amené à conduire des projets d’habitat, des études urbaines, des projets urbains (foncier, commerce, déplacements, désenclavement…), des opérations d’aménagement (ZAC, renouvellement urbain, etc.), de gestion des documents de planification (PLUI, PDU, PLH), de veille juridique, d’observatoires.

Il suit alors les négociations foncières, les procédures amiables et d’expropriation, les négociations commerciales jusqu’à la finalisation des accords, et a pour objectif d’assurer la réussite de l’opération en pilotant l’avancement et la coordination des chantiers dans le respect des plannings et des budgets. Acteur-clef de la concertation, de la communication et de la promotion de ses opérations, dans ce cadre il est amené à gérer et coordonner des intervenants et partenaires extérieurs, mais aussi à animer des réunions publiques en lien avec le projet.

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